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Tabac

Tabac - 4003

Cet article a été écrit en collaboration avec l’Institut Pasteur de Lille.

Primevère bénéficie des conseils scientifiques du Service Nutrition de l’Institut Pasteur de Lille pour toutes les informations nutritionnelles qui vous sont apportées pour mieux gérer au quotidien votre cholestérol et votre santé cardiovasculaire.

Parmi les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires (hypertension, infarctus, surpoids, sédentarité, diabète, antécédents familiaux, stress…) on retrouve le tabac.

Tabac : quelles conséquences sur la santé cardiovasculaire ?

Quel que soit l’âge, des corrélations fortes ont été démontrées entre consommation de tabac & maladies cardiovasculaires.

Par exemple, chez les personnes de moins de 50 ans, dans 70 à 80  % des cas, le tabac est souvent l’unique facteur de risque des infarctus du myocarde.

La cible féminine n’est pas épargnée par ce constat : en 2015, sur les 65 300 patients hospitalisés pour un infarctus du myocarde, 31 % étaient des femmes.

D’ailleurs, entre 40 et 49 ans, le risque relatif de maladie coronaire lié au tabagisme est même plus élevé chez les femmes (x8) que les hommes (x5) par rapport aux non-fumeurs.

Mais heureusement les bénéfices à l’arrêt sont nombreux et encourageants !

Le plus grand bénéfice à l’arrêt du tabac est la prévention cardio-vasculaire, et s’il n’y a pas d’âge au-delà duquel arrêter soit sans bénéfice, le plus tôt reste le mieux :

  • Arrêter avant 30 ans élimine les risques pratiquement à 100 %
  • Arrêter de fumer avant 40 ans élimine à 90 % le sur-risque ultérieur de décès par maladie cardio-vasculaire
  • Et au-delà de 60 ou 70 ans, arrêter de fumer diminue encore le risque d’accidents cardio-vasculaires.
  • Une diminution du risque cardio-vasculaire de 39 % est observée dans les 5 ans après l’arrêt du tabac chez les gros fumeurs, comparé à des personnes qui continuent de fumer(7)

Cigarettes roulées, le saviez-vous ? Elles sont plus nocives pour la santé que les cigarettes industrielles, car contiennent entre 3 à 6x plus de nicotine, goudrons, monoxyde de carbone. Les quantités dégagées sont d’ailleurs supérieures aux taux règlementaires.

Notre recommandation : arrêter de fumer.

Mais comment faire ?

Quand on veut arrêter de fumer, il faut tout d’abord  analyser les différentes formes de dépendance que l’on a développées avec le tabac. Elles peuvent être d’ordre physique,  chimique, physiologique ou encore comportementale.

Dépendance physique ?

Regardez votre score au test de Fagerström.

  • Score entre 0 ou 1, è pas de dépendance physique
  • Score de  2 ou 3 è dépendance physique modérée. Une substitution nicotinique adaptée peut vous aider à réduire les sensations de manque.
  • Score de 4, 5 ou 6 è dépendance physique forte. Une substitution nicotinique bien dosée et adaptée est particulièrement indiquée pour réduire le syndrome de manque.

Dépendance comportementale ou psychologique ?

Envie de fumer dans certaines circonstances, dans certains  lieux ou en rencontrant certaines personnes  (soirée entre amis, pause- café entre collègues, attente du bus, ordinateur…) ? Ce sont de véritables automatismes qui se mettent en place et génèrent une envie de cigarette. On parle alors de dépendance comportementale.

En revanche, quand l’envie d’une cigarette nait d’un état émotionnel ou d’un ressenti (stress, fatigue, bonne ou mauvaise nouvelle…), on parle de dépendance psychologique.

Ces deux dépendances sont souvent intriquées à celle de la dépendance physique

Alors que faire?

  • Il est important de penser à la place de la cigarette dans sa vie, d’analyser les « services » que l’on recherche en fumant (plaisir, boost, récompense, convivialité, assurance…) et d’essayer de réfléchir à comment remplacer ces « services rendus » par autre chose.

 

  • De nombreux « trucs » peuvent être mis en place : lister les choses qui nous font plaisir et qui sont facilement réalisables à faire à la place d’une cigarette, apprendre à mieux gérer ses émotions négatives en faisant de la respiration abdominale, s’initier à la méditation, pratiquer la cohérence cardiaque, prendre un peu plus de temps pour soi, s’initier au yoga, se remettre à une activité sportive que l’on aime pratiquer…

 

  • Les envies comportementales durent en général quelques minutes : boire un grand verre d’eau, se brosser les dents, jardiner, faire de la musique…

Dans tous les cas parlez-en avec votre médecin ou un tabacologue.

N’hésitez pas à appeler tabac info service au 39 89 (coût d’un appel vers un fixe et service gratuit, depuis un téléphone fixe ou mobile) du lundi au samedi de 8h à 20h.

Focus Tabac et poids   
La prise de poids n’est pas une fatalité

  • A l’arrêt du tabac une prise de poids est possible (satisfaction orale, sensation de faim,  appétence plus importante pour les sucres, moins de calories brulées…) pouvant aller de deux à quatre kilos mais cela n’est pas systématique. En effet, un tiers des fumeurs ne prennent pas de poids (5% en perdent)
  • Le bénéfice sur le risque cardio-vasculaire est significatif même s’il y a une prise de poids
  • Veillez à une meilleure répartition des 3 repas et corriger certaines habitudes alimentaires
  • Reprendre une activité physique adaptée  (à partir de 45 ans il est conseillé de faire une épreuve d’effort)
  • Apprendre à mieux gérer ses émotions négatives (respiration abdominale, cohérence cardiaque, yoga, méditation pleine conscience…)
  • Les substituts nicotiniques peuvent avoir un intérêt même en cas de dépendance physique faible (Substituts oraux dans ce dernier cas)
  • Enfin  une consultation de diététique, une aide psychologique spécifique peut vous aider surtout si vous avez toujours eu des problèmes de poids

N’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel de santé[LBMB2]

Le site Tabac info service est joignable au 39 89 ouvert du lundi au samedi de 8h à 20h (coût d’un appel)